Débat sur la conception et les règles D/s.
Ce débat fut divers et enrichissant car chacune d’entre nous a laissé libre cours à l’expression de ses propres convictions.
Qui vont de la Dominatrice ne pouvant dominer quelqu’un pour lequel elle éprouve des sentiments amoureux à celle qui estime, au contraire, que l’amour doit être présent dans la D/s.
Pour la première il s’agit plutôt d’une « emprise », d’une « appartenance », mais n’est-ce pas là un sentiment ? Pour elles c’est une autre dimension, tout aussi profonde et intense car le plaisir qu’elles éprouvent de dominer leur soumis traverse leurs corps et leurs esprits. Sans amour mais avec autorité sans pour autant user de la cravache à tort et à travers, laquelle se doit être symbolique et le prolongement naturel de la femme Dominatrice.
Une autre conception est celle d’une profonde complicité, d’une osmose qui s’instaure et d’un partage de plaisirs communs et évidemment de sentiments.
La suivante nous explique qu’elle ne pourrait vivre une telle relation sans la valeur de base qui est l’Amour réciproque, ni le respect envers l’autre lequel confirme l’autorité imposée et le bonheur de l’accepter.
Pour la suivante sa conception est plus complexe mais précise. Elle tient à concilier une vie amoureuse avec les plaisirs des jeux de domination tout en instaurant ses conditions. De pouvoir en toute liberté, revoir ses soumis, devenus ses amis et ce en toute confiance et complicité.
Le bonheur du couple est acquit grâce à leur découverte de D/s laquelle ils vivent en permanence. Ils ont instauré des rituels quotidiens multiples comme par exemple que la Maîtresse ne se lève sans que son époux ne lui baise ses pieds avant de lui servir son petit déjeuner.
Cette nouvelle relation qui dure depuis 5 ans vient à propos pour un autre sujet soulevé.
Que devient un couple « parfait » dont l’homme, parfaitement dressé, satisfait tous les désirs de la femme ?
Ne trouve t’elle pas cela ennuyeux de ne plus avoir à éduquer son mari ?
Ou vont-ils trouver d’autres sources de divertissement ?
Le conseil est de ne surtout pas tomber dans la monotonie ni pour lui et encore moins pour elle. Quoi de plus lassant que de se sentir « obligés » sans éprouver un vrai plaisir ? Le cas trop souvent vécu par les couples conventionnels qui se séparent par lassitude peut également exister dans un couple D/s.
L’imagination doit toujours rester en éveil et une solution, entre autres, existe. Nous en avons parlé sérieusement mais cette perspective doit se réaliser en totale confiance. Une expérience a été relatée par l’une d’entre nous, laquelle a prêté son compagnon à une amie Dominatrice. Elle a donné carte blanche à sa consœur en nous affirmant que son soumis lui est revenu transformé et encore plus amoureux envers elle.
Nous ne parlons surtout pas d’échangisme, mais d’une éducation différente par une Maîtresse différente avec des jeux différents. Il fut d’autant plus conscient de cette marque de confiance et d’amour que sa compagne avait envers lui en le prêtant à une autre.
Vous avez compris que la relation « complexe » citée plus haut, est la mienne, car j’ai vécu cette relation D/s durant 10 ans avec la même et unique personne. Les dernières années je me suis malheureusement sentie « obligée »
Aujourd’hui je dis NON !!! Plus jamais !!!
Et depuis, je peux dire que j’ai vécu ces échanges avec mon amie et complice pour notre bonheur à toutes les deux ainsi que celui de nos soumis.
Notre couple modèle ne l’a jamais vécu mais cette éventualité leur a fait comprendre une autre « dimension » Laissons-les méditer, c’est la Maîtresse qui décidera.
La parole fut donnée aux minous présents, et c’est « presque » à l’unanimité qu’ils conçoivent leur bonheur de servir, de vénérer, de donner ces plaisirs quotidiens ou occasionnels à leurs Divines.
J’ai dit « presque » car l’un d’eux avait le courage de soulever qu’il existe une autre forme de relation. Pas tellement comprise, c’est certain, mais je vais vous l’expliquer avec d’autres termes dans mon prochain article.
D’autres points étaient à l’ordre du jour, mais les débats cités furent tellement intéressants que le temps nous a manqué pour poursuivre. Nous en reparlerons lors de notre prochaine réunion du 15 mars.
Toujours est-il que nous nous sommes quitté une nouvelle fois, confortés et heureux de l’amitié qui règne entre nous.
Ces partages sont importants.
Cordialement et amicalement,
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