From: jbc...
Subject: L'ADULTÈRE
Date: Wed, 3 Jun 2009
 

Bonsoir Madame,
 
A l'occasion de plusieurs articles, vous confirmez tout le bien de l'adultère dans la relation dominante et soumis.

Mais, par ailleurs, vous conseillez à la femme dominante de n'accepter, qu'exceptionnellement, la pénétration du soumis qui renforce le sentiment de domination car il s'agit de "prendre" l'autre.

Alors, en cas d'adultère, la femme dominante ne devient-elle pas "dominée" par les autres hommes qui vont lui faire l'amour et la "prendre" ?

Ma femme et moi-même envisageons très sérieusement de recourir à l'adultère dont nous avons envie tous les deux. Mais, nous craignons qu'elle ne devienne une " dominée " ou, pourra-t- elle rester dominante vis-à-vis de ses futurs amants ?

Elle me dit qu'elle veut être très dominatrice avec eux et qu'elle saura reconnaître leur acceptation de la soumission avant d'aller jusqu'au bout avec eux (une femme m'a aussi confirmé que le "feeling" permettait effectivement à une dominante et un homme prêt à accepter la soumission de se reconnaître).
 
Qu'en pensez-vous et croyez-vous que nous puissions prendre ce risque et que ma femme dominante saura le rester avec les autres hommes ?
 
Merci d'avance.
 
JBC

REPONSE MS DANA

Je tiens à repréciser une ou deux petites choses.

L’adultère est une démarche forte, puissante, mais qui n’est pas sans implication ni sans risque.

- Quand il est souhaité par les deux, il peut amener le soumis plus loin en sa soumission et son admiration de sa maitresse.

Mais, celle-ci tient alors l’avenir de la relation totalement dans ses mains, et peut très bien tomber dans le piège de la dépendance affective envers un de ses amants. Dépendance très risquée pour la relation D/s et pouvant aussi faire oublier le pourquoi de l’adultère.

-          L’adultère est pratiqué avant tout pour les deux.

-          Pour la dominante qui utilise tout son pouvoir et sa liberté pour enrichir sa vie et avoir du plaisir, et pour le dominé qui doit sentir que cette humiliation le rend encore plus soumis. Sinon les soucis sont à l’horizon.

Savoir si une dominante qui prend un amant sera soumise à celui-ci si elle se laisse pénétrer n’est pas une vraie question.

Pour quelle raison une dominatrice qui est une femme, n’aurait’ elle pas le droit d’avoir toutes les formes de plaisir ?

Pour une dominante, être pénétré par un autre homme que son soumis, n’est pas se soumettre à lui.

Etre pénétrée si ce n’est pas par son soumis, ne lui donne pas à lui le sentiment de dominer sa maitresse, bien au contraire.

Elle fait ce qu’elle veut tout simplement.

Elle peut vouloir avoir un amant vanille pour ressentir le plaisir de la pénétration, et jouer à tous les jeux sexuels qui lui  plaisent. Se laisser aller et vivre ce que son soumis ne peut lui donner.

De plus, avec un homme vanille il est très facile d’humilier son soumis, en le faisant les servir si la confiance entre l’amant et elle est installée.

Elle peut aussi se donner devant son soumis, et lui faire connaître une jalousie en prenant plaisir devant lui. Le message est clair alors ; vois ce que tu n’auras pas, et comment un vrai homme peut me donner du plaisir. Toi tu n’es qu’un soumis, et tu n’as pas accès à cela.

Il m’arrive de faire cela, mais surtout d’humilier mon soumis sur son incapacité à me donner du plaisir ainsi. Je le vois fondre sur lui même et j’adore.

Elle peut avoir un homme soumis comme amant, et même le laisser la pénétrer, du moment que ce n’est pas son soumis.

C’est à son soumis qu’elle doit penser en prenant un amant. Si elle choisit un autre soumis pour en faire un amant, c’est une façon peut être même plus humiliante pour son soumis à elle, de lui faire comprendre qu’il est inférieur à un autre soumis, et que même en ce domaine il n’a plus de droit.

C’est lui envoyer le message qu’elle a plus de plaisir avec un autre soumis qu’avec lui. Ce qui touche forcement son ego et lui apprend l’humilité.

Enfin, elle peut même avoir un amant avec qui elle joue à se soumettre elle, si cela lui plait. Nous avons toute cette dualité, cette envie parfois de se sentir dans des bras puissant et de ressentir la force masculine.

Chacune à ses désirs.

Avoir un complice dominateur pour soumettre ensemble son soumis, qu’il soit de surcroit amant, ouvre bien des portes. C’est associer la domination de la maitresse, à celle d’un maitre. Le soumis ira alors plus vite et loin dans la soumission.

J’aime côtoyer des dominateurs, et comme je ne suis pas de celle qui ferme les portes, pourquoi pas.

En conclusion, la maitresse a une vie sexuelle libérée et a le droit de tout vivre, tant que c’est fait pour son plaisir et pour mener son soumis attitré plus loin dans la soumission.

Discuter au départ est un préalable. Partager avec son soumis est indispensable. Certain veulent tout savoir, d’autres préfère que leur maitresse distille les vexations sans partager tout avec lui.

Ne plus avoir de relation avec son soumis est possible, mais là encore toute la gamme est imaginable. Il n’y a pas de règles, juste des situations les plus appropriées au couple Dominante/soumis.

L’adultère est, et reste avant tout de la domination mentale. L’oublier c’est s’égarer.


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