le blog suprematiefeminine
De : cool4 Envoyé : jeu. 03/04/08 10:14
Ms Dana, Lecteur régulier de votre site et du forum qui y est lié, je me permets de vous écrire afin d'échanger avec vous sur une question qui s'impose de plus en plus souvent à moi, et notamment après la lecture du témoignage de Ms Andrea
(http://suprematiefeminine.over-blog.com/article-18399269.html)
Marié depuis plus de dix ans à une femme que j'aime, je suis depuis mon enfance attiré par les rapports D/S.
Nous avons 3 enfants, et j'ai toujours cherché à assurer le plus possible de tâches ménagères. J'ai notamment fait en sorte d'avoir un rythme professionnel qui me permet de mener et d'aller chercher les enfants à l'école, de m'occuper des devoirs, et comme mon bureau est à la maison, je profite de mes pauses pour assurer cuisine, linge et ménage. Oh, je ne dis pas que je réussis parfaitement tout, et régulièrement, ma femme se sent obligée d'intervenir pour corriger quelques écarts.
J'aime notre vie.... mais... (forcément, il y a un mais ;-) ) je n'ai pas oublié mes fantasmes d'adolescent, et le manque de stimulation dans le registre D/S de la part de ma femme me manque.
Vous l'aurez compris : celle que j'aime n'est absolument pas encline à ce que vous présentez comme une situation idéale. D'où ma question : le rôle d'une véritable Déesse, n'est-il pas d'élever l'homme ?
Et si ma femme, en me privant de vivre mes fantasmes était en train de m'élever ? En train de me faire prendre conscience que la domination (manipulation ?) par le sexe n'est rien d'autre que l'utilisation de nos instincts primaires et basics, et qu'en tant qu'êtres humains notre plus belle mission est nous libérer de notre part animale ?
Oui, je serai tenté de sentir ma peau rougir sous les coups, oui, j'aimerai parfois me sentir moins que rien, avili, à 4 pattes sur le sol froid de la cuisine à subir ses humiliations et quolibets où plus simplement être attaché aux 4 coins du lit.
Mais elle trouve cela (avec raison, je l'avoue ensuite) humainement dégradant et indigne de plusieurs siècles de philosophie. Je précise qu'elle connait votre site mais ne "s'y retrouve pas". En guise de démonstration de son pouvoir, j'ai le droit à "Tu es un amour", "Je t'aime", "Merci d'être là".
Oui, je suis heureux, oui, de nombreux aspects de la D/S me manquent, mais je lui suis totalement soumis, et je n'ai pas envie de me transformer en "souminateur" comme vous dites et lui forcer la main pour connaître le goût de ce qui reste purs fantasmes pour moi. Dois-je alors considérer le choix de ma Déesse comme définitif et continuer le travail de détachement de mes fantasmes ? Merci par avance de votre point de vie éclairé. François
Réponse Ms.Dana :
Belle et profonde question. Il est évident que rechercher le bien être et le bonheur de sa maitresse est et doit rester le but ultime du soumis. Sa préoccupation permanente.
Si, mentalement parlant, votre esprit à lui seul suffit pour aimer adorer et servir votre reine, alors c'est une belle voie à emprunter.
Seulement bien peu de soumis je pense se suffiraient à des pensées élevées pour réussir à se donner corps et âme. Ils ont besoin, matériellement et mentalement de ressentir le pouvoir omnipotent et très présent de leur reine.
La simple question qu'il vous faut alors vous poser est :
Etes vous épanoui dans votre vie de soumission ?
Si oui, alors elle fait ce qu'il faut faire pour élever une âme qui a les moyens de l'être par le simple mental.
Si non, alors il faut parler et partager encore. Apprendre tout deux que vous avez besoin d'Elle de façon différente pour vous donner à elle encore plus. Ce n'est pas de la "soumination" si vous vous en remettez à elle et qu'humblement vous lui ouvrez votre âme. Car la grande majorité des soumis qui ont besoin d'être punis et cadré pour avancer et s'épanouir.
C'est aussi sa part de l'équilibre Dominante à soumis, que de faire attention à vous donner ce qui vous permet de vous épanouir en votre vie de soumis et d'avancer dans votre abandon.
Aucun couple n'est identique. Ce binôme est unique, mais ne vous oubliez pas totalement, car on ne peut 'cacher éternellement la poussière sous le tapis'.
Depuis l'écriture de ce courrier à Ms Dana (en mars je crois), j'ai continué à réfléchir plus que jamais sur tout cela.
Traumatisme dans l'enfance ? hum... pas spécialement. J'ai connu une enfance plutôt normale, des parent aimant, des frères et soeurs avec lesquels je m'entends encore bien.
C'est plutôt dans la sublimation du rôle de la femme que j'irai chercher la source de mon goût pour les relations D/S.
La poussière dont vous parlé Ms Dana, j'aurai plutôt tendance à dire que mon épouse et maitresse m'aide à la passer par la fenètre qu'à la cacher sous le tapis.
La passer par la fenêtre pour lui donner de l'air, de l'espace et non rester enfermé dans mes fantasmes et par la même les entretenir.
Une domina pro ? oui.... j'y ai pensé. J'ai même eu une aventure (non pro) avec une femme qui comprenait ce côté soumis et l'exploitait comme je l'aimais... sur le moment.
Mais c'est à ma femme que j'ai promis fidelité et après 2 ans, non avons coupé court à cette histoire. J'ai bien entendu tout raconté à ma femme qui m'a pardonnée et que j'aime encore plus depuis ce temps.
Dana,
Il y a bien longtemps que je ne me suis plus manifestée sur le forum. Ce n’est pas pour autant que je m’en suis désintéressée. Au contraire, j’ai continué à correspondre avec des Dominas afin de les connaître comme femmes de tous les jours avec leurs joies et peines, avec leurs vécus et espérances. Je me suis liée une sorte d’amitié avec elles, certaines, je les ai même rencontrées. Comme elles se reconnaîtront dans mon message, je leur dis merci pour cette amitié.
De ce monde totalement inconnu par moi jusqu’à notre rencontre, j’en ai parlé aussi à des personnes extérieures, comme mon psy (car après ma séparation je suis arrivé à un tel point de détresse inavoué à moi-même que suite aux examens médicaux et insistance de mes filles j’ai commencé une psychothérapie), une amie souffrant elle-même de la solitude et dernièrement à ma fille cadette (mes filles aiment et respectent beaucoup Didier) Ces personnes « extérieures » considèrent les fantasmes de Didier comme une réaction à un vécu dans son enfance et assimilent à une sorte de maladie.
J’en ai parlé aussi au médecin traitant de Didier ainsi qu’à une de ses amies qui le côtoyait régulièrement qui le connaît et qui l’aime. Elle m’a un peu décrit le changement positif suite à la réalisation de son fantasme auprès d’une Dominas professionnel après le décès de sa femme.
Maintenant, je vais rencontrer cette Domina, j’aimerais connaître la personne qui l’a tant aidé.
Nous, Didier et moi, nous vivons ensemble depuis plus que neuf mois bientôt et allons officialiser notre bonheur par une cohabitation légale.
Tout ce qu’il raconte François, je reçois de jour en jour de Didier. Je suis vraiment heureuse et je souhaite énormément qu’il le soit aussi.
Pourtant je ne sais pas devenir la Domina SM. Il y a des tous petits jeux qui lui font plaisir que je fais naturellement mais je serai incapable sans mentir ou jouer une mise en scène de faire plus (comme bondage, humiliation corporelle.. qui me rebutent, me dégoûtent même)
Donc reste ouvert une question : donnerai-je lui la liberté de satisfaire ses genres de fantasmes auprès d’une Dominas professionnelle ? Nous en avons discuté mais là aussi, pour le moment, je ne le saurai accepter.
Il me dit d’être heureux, m’aimer et je le sens, il est vrai et honnête. Combien de fois je rêve de pouvoir remplacer par mon amour pour lui ces fantasmes ! En lisant François, j’ai l’impression que ce n’est pas possible.
Je continue donc à essayer de trouver le chemin et je vous remercie de m’avoir lu.
François, sachez seulement que les hommes « soumis » rendent les femmes très heureuses ! Mais il y a d’autres ne connaissant pas ce fantasme qui le font aussi - là, je pense à mes beaux-fils par exemple.
Difficile à y voir claire :
Lo conseil à Didier d’être patient
Mon psy à aller voir un psy pour sortir de son fantasme
Son médecin traitant : de le laisser aller chez une Domina professionnelle….
Tout ce que je sais, tout ce qui est claire c’est que nous nous aimons !
Andrea