le blog suprematiefeminine
Bonjour, Je m'appelle Anne, j'ai 35 ans, mariée et en préparation de divorce, j'ai 4 enfants. Il y a quelques mois, j'ai rencontré par hasard sur internet un monsieur dont sa vie est vouée à la soumission. Il est marié aussi, avec enfants. Il ne parle pas de divorce mais je sais que cela ne va pas dans le couple.
Là, j'ai découvert la chose. Mais surtout, il a fait naître en moi une femme que je ressentais et qui m'inquiétait. On s'est rencontré une fois et la force de l'attirance que nous avions l'un pour l'autre nous a complètement submergé, mais nous n'avons rien fait malgré tout.
Après plus de 6 mois de silence de sa part, on a reprit contact en ce début d'année. Nous refaisons connaissant plus calmement, plus sereinement. Aujourd'hui, j'ai découvert cette femme qui dormait en moi, je l'ai apprivoisé et j'ai découvert que j'adore donner des ordres, me sentir dominante.
Maîtresse non car cela implique pour moi un passage à l'acte sexuel et on en est pas là. Pour moi ce statut sera ma promotion, si je fais bien mon rôle de Dominante. Il est vrai qu'au départ j'ai pris cela comme un jeu.
Maintenant après une longue réflexion, je m'aperçois que ce mode de vie me comble, je suis plus en paix avec moi-même, plus en accord. Je redoute par contre le passage à la punition et la récompense car même s'il ne souhaite pas de sentiments, ils sont là, aussi bien pour lui comme pour moi.
Je sais que j'ai encore à apprendre car je ne suis qu'au début d'un long chemin.
Pouvez-vous, je vous prie de bien vouloir me donner quelques conseils afin d'assurer ma position de Dominante sachant que pour l'instant on le fait en virtuel pour "ne pas retomber amoureux" si l'on se voit.
On souhaite reprendre plus calmement cette relation. Merci à vous de me répondre et vous souhaite au fait, une Bonne Année.
Cordialement, AnneRéponse Ms.Dana :
Aie, j’ignore vos situations respectives, mais sachez Anne qu'un homme marié, même s’il vous dit facilement que rien ne va dans son ménage et qu'il est sur le départ, est malheureusement bien souvent beaucoup plus ancré qu’on ne le pense.
Donc méfiance, méfiance, qui rime avec souffrance aussi. Car ils sont prompts à utiliser la maitresse qu'ils font naitre par l’expression de leurs désirs, mais beaucoup moins apte à quitter la femme, ayant comme le proverbe le dit si prosaïquement ; « le beurre et l’argent du beurre ». Je vous aurai prévenu.
Pour le reste :Et oui, tant de femmes sentent inconsciemment en elles ce coté dominante qu'elles ont toujours étouffé, cachée enfouie en elle pour des raisons variées mais essentiellement dues à l’éducation et au contexte de vie.
D’où cette insatisfaction, cette frustration pas toujours identifiée pourtant qui quelque part les empêchait de s’épanouir. Et quand vient le jour où elles le réalisent, c’est comme un vent de liberté, de découverte d’un nouveau monde, qui n’est en fait que la révélation de leur moi profond. Le « j’ai toujours senti que j’étais faite pour cela » est une phrase que j’entends assez souvent, et je m’en réjouis, car il est le premier pas vers une nouvelle vie.
Alors comment débuter celle-ci, une fois que vous avez pris la décision d’essayer, comment marquer votre position dominante ? :
1/ Se laisser aller à se faire servir, à ordonner, à diriger, à prendre conscience de sa place et de son rôle dans la relation dominante à soumis est une première chose. Incontournable et essentielle, et qui nécessite un certain temps d’adaptation. Prenez l’habitude de vous faire servir, et oubliez les « s’il te plait ». Soyez ferme, exigeante, et laissez aller vos cotés un peu « garce » qui plaisent tant aux hommes soumis.
Après tout ils veulent se soumettre, qu'’ils commencent par le prouver, par autre chose que l’attente de dressage mais plutôt par le service permanent et l’attention qu'ils doivent et devront vous donner s’ils veulent faire de vous leur reine. Donner avant de recevoir, voilà ce que ces messieurs oublient souvent.
2/ Après avoir prit l’habitude d’être celle qui ordonne et dirige, viendra en effet le moment où vous serez insatisfaite d’une façon ou d’une autre, et que pour prendre le pouvoir il va falloir le conquérir. Vous avez certes la féminité qui est une belle arme et qui par la frustration permet dans un premier temps de rendre l’homme plus soumis. Mais il va falloir aussi apprendre à sévir. Et n’oubliez pas que les soumis ne sont pas des enfants.
Alors il y a des choses simples comme l’apprentissage de la fessée ou l’utilisation de la cravache. L’idéal est de se faire aider pour découvrir le plaisir et les techniques de punition par les procédures d’Elise Sutton. Elles sont faites pour cela, progressive et conçues avec des exercices, encore faut’ il que vous soyez prêtes à apprendre à punir.
Pour parachever votre position dominante, il faut aussi comprendre l’éternelle question que l’amour dans la relation D&s.
La gestion des sentiments est aussi une chose délicate. Car à mon sens il en faut. Mais comme ailleurs dans une relation de ce type, il faut avant tout savoir créer le manque.
Créer chez le soumis l’incertitude et le désir d’être aimé de celle que l’on sert, pour qu'’il ne pense jamais et n’oublie jamais que sa reine n'est pas un acquis. Donc vous pouvez l’aimer, mais éviter de le lui dire. Là encore la maxime ; « Je te fuis, tu me suis » fonctionne très bien, ne l’oubliez jamais.
Enfin, le virtuel, la distance, tout cela rajoute à la complexité de l’apprentissage des rôles respectifs. Il est bien difficile d’apprendre à dominer et surtout que cela soit efficace avec un homme que l’on voit peu. Mais certaines y arrivent, s’il vient régulièrement.
Je vous souhaite toute la réussite et vous félicite encore d’avoir découvert ce coté de vous.
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