le blog suprematiefeminine
Chère Mme Sutton, tout d’abord je vous prie d’accepter un modeste mot d’encouragement de ma part, pour tout le temps et les efforts que vous consacrez à votre site Web et vos livres. Votre travail représente une véritable source d’information, d’une grande valeur. J’apprécie particulièrement les témoignages d’histoires vécues, car ils apportent un exemple concret du style de vie que vous prônez. Vos commentaires en réponse sont toujours limpides, utiles et édifiants.
Dans mon cas personnel, vos travaux m’ont permis de mieux comprendre et interpréter un certain nombre d’évènements qui me sont arrivés au cours de ma vie, et ainsi d’en tirer beaucoup plus d’enseignements bénéfiques. En particulier je me souviens d’une situation qui résonne en moi d’une façon toute particulière, et que j’espère vous faire partager. Cette histoire, qui pourrait être un bon exemple de la nécessité d’être compatissant envers autrui (ou au moins de le paraître), est arrivée durant mes années d’écolier au début des années 70, alors que je vivais dans la banlieue d’une grande ville avec ma mère, très impliquée à l’époque dans sa carrière professionnelle.
Quand j’étais enfant, je n’étais pas autorisé à beaucoup regarder la télévision, mais un jour (j’avais dans les douze ans) je tombai par hasard sur un épisode d’une série populaire à l’époque. J’ai oublié les détails de l’intrigue ainsi que le nom du programme, mais cela semblait être une version japonaise de « la mégère apprivoisée ». On apprenait à une jeune femme l’humilité en la forçant à faire le service durant le dîner. En compagnie de la maîtresse de maison vêtue d’un kimono, elle devait préparer et servir le repas aux hommes de la famille, qui dînaient tranquillement pendant que les deux femmes restaient à leurs côtés, attentives à leurs désirs. Une fois que les hommes eurent fini leur repas et furent partis, elles débarrassèrent la table et firent la vaisselle. C’est seulement une fois tous les besoins des hommes totalement satisfaits que les deux femmes s’autorisèrent un peu de repos et purent commencer à manger.
Maman fut scandalisée par cette émission, et écrivit à la chaîne de télé locale, exigeant qu’elle ne soit plus jamais diffusée, car elle montrait un stéréotype négatif de la femme (je ne sais pas si elle reçut jamais une réponse). De plus elle était mécontente de la réaction amusée que j’avais eue devant la situation de la fille. Je ne me rappelle pas précisément de ce que j’avais dit ou ressenti à ce moment en regardant la télé, mais cela avait dû être quelque chose comme : la fille a eu ce qu’elle méritait, ou bien j’aurais aimé vivre au bon vieux temps où l’homme était encore le maître chez lui, avant que les femmes ne s’émancipent. Maman travaillait alors à plein temps, et donc elle comptait sur moi pour effectuer les corvées ménagères de la maison. Aussi elle s’imagina que si je me mettais à croire que tout cela était le rôle de la femme comme l’illustrait cette émission, j’étais susceptible de me rebeller. Elle me prépara donc une petite leçon spéciale d’humilité.
Quand j’étais en sixième, j’avais une conscience très nette de la chance que j’avais de vivre durant les années 1970 et non 1870. Bien que l’école privée où j’étais inscrit était très stricte, les quelques rares coups de règles que j’avais pu récolter sur mon postérieur étaient presque comiques comparés aux sévères corrections infligées un siècle auparavant. L’uniforme que nous devions porter était plutôt confortable et discret, par rapport aux costumes sophistiqués qui avaient été populaires autrefois dans les classes aisées. Aussi maman se dit qu’une bonne façon de me détourner de toute attitude rétrograde à propos des rôles respectifs des hommes et des femmes était de m’apprendre ce qu’était réellement la vie dans l’ancien temps. Après quelques achats dans des magasins de vêtements pour enfants et à l’antenne locale de vente de l’Armée du Salut (Ebay n’existait pas à l’époque et il n’y avait encore de vide greniers), elle était prête.
Les dimanche matin après la messe étaient d’habitude plutôt tranquilles. La récompense pour ma bonne tenue durant l’office consistait en un délicieux petit pain local, que j’adorais déguster après l’avoir tartiné de moutarde, tout en me livrant à un passe-temps quelconque. Maman se plongeait d’ordinaire dans son journal dominical jusqu’à midi, avant de retrouver une amie dans un magasin, visiter un musée ou une galerie. Dimanche après-midi était son moment de détente ; à moins d’avoir une occupation précise de prévue, je devais habituellement rester à la maison pour faire mes devoirs (ou, durant les vacances, lire un ouvrage qu’elle m’avait indiqué) pendant son absence. Elle appelait souvent d’une cabine à l’improviste, pour s’assurer que j’étais bien à la maison.
Mais ce dimanche matin fut différent. Nous rentrâmes de l’église, et j’allais pour me changer et mettre des vêtements plus décontractés pour la maison, quand maman m’arrêta. Elle me demanda si je me souvenais de l’épisode que j’avais vu à la télévision quelques semaines auparavant, et pourquoi je trouvais cela si comique de voir cette fille forcée de servir les hommes. Je ne sus que répondre, à part que je ne me souvenais pas de l’émission, et tentai de nier mon amusement envers la situation subie par cette pauvre fille.
Maman me demanda de retirer ma veste du dimanche, et me demanda si j’avais déjà entendu parler du petit Lord Fauntleroy. Ce nom ne m’était pas inconnu, mais tout ce que je savais était qu’il s’agissait d’un petit garçon snobinard qui aimait s’habiller de façon efféminée. Maman me répondit que j’avais en partie raison. Elle m’expliqua que Cédric, le personnage du roman, était un jeune aristocrate de la fin du 19ème siècle, qui s’habillait de la même façon que les autres, à une époque où les hommes étaient encore des vrais hommes, et que les femmes restaient au foyer, là où elles devaient être comme je semblais le penser. Elle affirma que le costume de Fauntleroy était à l’époque le symbole de son statut social, et que cela me ferait du bien d’en essayer un. Sur ces mots elle se dirigea vers sa penderie et commença à en sortir quelques objets qui allaient contribuer à corriger mon comportement. J’avais une taille moyenne pour mon âge (c’est-à-dire en gros la taille d’une petite femme adulte), aussi trouver un ensemble qui ressemblait de façon réaliste à ce que pouvait porter Fauntleroy à l’époque n’avait pas été trop compliqué.
Maman n’avait pas réussi à retrouver des fixations pour les bas passant par-dessus les épaules, comme les garçons en portaient un siècle plus tôt, aussi en avait-elle bricolées à l’aide de porte-jarretelles et de bretelles de pantalons. J’enfilai avec peine cette espèce de harnachement. Puis je dus mettre une paire de bas blancs.
Maman me tendit une chemise blanche à dentelle, et un nœud papillon. J’enfilai la chemise, mais comme elle se boutonnait à l’arrière, maman le fit pour moi puis attacha le nœud papillon en le plaçant sous mon menton. Ce qu’elle avait trouvé de plus approchant de la culotte en velours de mon modèle fut le bas d’une combinaison de sport en velours gris, qu’elle me donna ensuite (maman m’expliqua que les pantalons de Fauntleroy se boutonnaient à la chemise et n’avaient pas de ceinture, et donc des shorts classiques n’auraient pas été adéquats). Elle tira sur le bas de ma tenue jusqu’à mes genoux, et la fixa solidement à l’aide d’épingles afin de la faire ressembler à une culotte courte.
Puis vinrent une paire de mocassins à talons, et l’une des écharpes de maman servit à imiter une ceinture à l’ancienne. Un veston féminin au col étroit suivit. Ensuite ce fut le tour d’une perruque blonde provenant d’un costume d’Halloween pour fille, et pour couronner le tout une casquette de marin avec une languette passant sous le menton.
Je me sentais totalement ridicule dans cette tenue, mais maman m’assura que je ne devais pas avoir honte, car ce costume était la parfaite imitation de ce qu’un garçon de mon âge aurait porté un siècle plus tôt. Elle m’expliqua que les jeunes garçons aristocrates s’habillaient complètement en filles jusqu’à l’âge de 8-10 ans, et qu’une tenue comme la mienne représentait une transition vers l’âge adulte, et était portée typiquement à l’adolescence, quand les garçons commençaient à pouvoir mettre de vrais pantalons.
Je n’ai pas de mots pour exprimer la tempête d’émotions que je ressentais alors. D’un côté, je savais que ce que j’avais dit et pensé au sujet de la fille à la télé (et des femmes en général) était méchant. Aussi n’étais-je pas révolté par cette punition ; je savais que j’en méritais une, et j’étais d’une certaine manière soulagé qu’elle soit arrivée. Mais j’étais embarrassé et mal à l’aise, et inquiet de ce que maman allait faire de moi dans ce costume, à qui elle allait en parler, et qui allait me voir ainsi.
L’attitude de maman traduisait plus de la détermination que de la colère, aussi n’avais-je pas réellement peur. Je pensais qu’il valait mieux ne pas résister ou pleurnicher. Et ce n’était pas la première fois qu’elle me costumait ainsi, car j’avais déjà joué dans certaines pièces de théâtre à l’école auparavant (j’avais tenu le rôle d’un elfe lors des fêtes de Noël), et je m’étais récemment déguisé en George Washington lors d’une journée à l’école sur le thème « qui aimerais-tu être ? » (ce qui fut profondément embarrassant, car TOUS les autres garçons s’étaient déguisés en champions de sport, alors que c’étaient les filles qui s’étaient déguisées en présidents, astronautes ou autres scientifiques).
Si je devais vraiment choisir un mot pour décrire mes sentiments à cet instant, je dirais que j’étais comme engourdi. Il faut dire qu’à l’époque j’avais commencé à développer une curiosité pour les vêtements féminins, et j’avais déjà passé plus d’un dimanche à fouiller en cachette dans le tiroir de sous-vêtements de maman pour essayer ses collants, ses chemises de nuit ou ses chaussures. Elle n’avait jamais paru le remarquer. Aussi peut-être que le sentiment qui prédominait en moi était la confusion, étant puni de cette manière particulière, à cet instant particulier. J’étais troublé par les émotions contradictoires que je ressentais. La sensualité émanant du nylon et de la soie de ma chemise m’intriguait, mais j’étais incapable d’admettre ouvertement ce sentiment. Je fis semblant d’être en colère, mais seulement parce que je pensais que c’était ce que maman attendait, et j’espérais que si elle voyait ainsi mon irritation, elle penserait que j’avais appris ma leçon, quelle qu’elle soit, et qu’elle mettrait ainsi fin à ma punition en me permettant d’échapper à cette confusion qui m’envahissait. Je me demandais si cette humiliation était la méthode de maman pour me soigner de ce besoin d’aller fouiller dans son tiroir de lingerie en me confrontant à mon désir en sa présence. Mais peut-être était-ce l’inverse. Peut-être pensait-elle que ma curiosité était normale, et qu’elle me donnait ainsi le moyen d’explorer mes désirs dans des limites acceptables pour elle, et sans me mettre dans l’embarras, en admettant qu’elle ait deviné ce que je faisais durant son absence. Ne pas savoir quelle hypothèse était la bonne représentait la réelle punition pour moi, et je préférais ne pas lui demander.
Maman m’amena à la cuisine et remplit une théière avec de l’eau, la mit sur le feu, et me demanda de placer une douzaine de cookies sur un plateau, pendant qu’elle allait se changer pour se mettre à l’aise, en passant un peignoir. Je surveillai l’eau ; quand elle se mit à bouillir je fermai le gaz. Maman revint dans la cuisine et m’ordonna de lui préparer une tasse de thé, puis de le lui apporter au salon sur le plateau, avec les cookies et une serviette. Ce que je fis. Maman était confortement allongée sur le canapé, tenant un livre, et me dit de rester debout à côté d’elle en portant le plateau de façon à ce qu’il soit à portée de main.
Elle ne but que quelques gorgées de son thé et ne toucha presque pas aux cookies, car elle semblait complètement absorbée par son livre. Je lui demandai si je pouvais prendre un gâteau, mais elle me répondit qu’ils étaient pour elle. Je demandai la permission d’aller aux toilettes, mais elle refusa. Je lui dis que j’étais fatigué de porter le plateau à bout de bras. Elle me répondit qu’elle-même était fatiguée de mes plaintes et m’ordonna de rester bien droit, sans remuer ou me retourner pour regarder l’horloge. À partir de cet instant, elle me fit taire dès que je tentais d’ouvrir la bouche. Aussi acceptai-je la situation, et restai debout, immobile.
Après environ une demi-heure, Maman reposa son livre, m’ordonna de débarrasser le plateau, et de revenir ensuite la voir. J’obéis. Elle me demanda si je trouvais toujours amusant que la fille de la télé ait été punie en devant servir le dîner aux hommes, et attendre pendant qu’ils mangeaient. Elle me demanda si les tâches ménagères étaient le travail des femmes. Elle me demanda si cela m’amusait de voir ces japonaises entortillées dans leurs kimonos si serrés qu’elle pouvaient difficilement respirer, et avec leurs pieds si bandés qu’elles ne pouvaient pas marcher correctement. Et enfin elle me demanda si j’appréciais d’être un serviteur, et si je désirais être un majordome ou un valet plus tard. À toutes ces questions je répondis non. Comme je paraissais sincère dans ma contrition, maman me pris dans ses bras comme elle le faisait après chaque punition, et parti s’habiller pour aller retrouver son amie Gwen pour une séance de lèche-vitrines.
Cependant, avant de quitter la maison elle prit un ruban et le passa à travers les boucles de chacune de mes chaussures, puis à travers l’œillet d’un bouton de ma chemise et autour d’un autre bouton, ainsi que le long de la jugulaire de ma casquette de marin, afin de prévenir toute tentative d’enlever mes vêtements sans qu’elle ne le sache. Maman me dit combien elle me trouvait mignon dans mon costume de Fauntleroy, et me demanda de faire le ménage dans cette tenue, et elle voulait être certaine que je ne la retirerai pas durant son absence. Si j’en avais besoin pour aller aux toilettes, je pouvais baisser ma culotte, mais avec la chemise et mes chaussures attachées ainsi sur moi je ne pouvais enlever ni les bas ni les bretelles.
Maman me laissa pour aller retrouver Gwen, puis revint plus tard dans l’après-midi, et m’obligea à garder le costume jusqu’au bain du soir. Halloween n’était plus très loin, et alors que j’allais vers la salle de bains, maman m’avertit que si j’exprimais encore une fois la moindre pensée sexiste, elle me ferait sortir pour Halloween déguisé ainsi. Inutile de dire que je me comportai parfaitement dans la période qui suivit.
Les années passèrent et je découvris votre site Web ainsi que votre livre. Ce qui me frappa le plus était le témoignage de femmes qui décrivaient leur relation avec leur conjoint comme « nous discutons, je décide, il obéit », qui appréciaient les nombreuses « discussions productives » qu’elles pouvaient avoir avec leur mari alors qu’elles étaient en train de le punir attaché sur un cheval d’arçons, et qui transformaient la passion fétichiste « choquante » et secrète de leur époux pour leurs sous-vêtements en un outil de domination. Je fus également convaincu par votre affirmation qu’il n’existe jamais de relation égalitaire. Un des deux partenaires doit être le dominant. Les décisions doivent être prises par quelqu’un, une liste d’actions doit être établie, et pour toutes les raisons convaincantes que vous donnez, c’est la femme la mieux placée pour jouer ce rôle.
Suite à ma propre expérience, et l’observation d’autres, je pense que vous avez raison. Les femmes ont naturellement les dons d’organisation et de communication qui leur donne l’avantage dans notre monde actuel, et elles devraient ouvertement prendre les rôles dominants, en particulier dans la vie familiale. J’admire la franchise avec laquelle vous discutez du pouvoir sensuel que les femmes (peut-être quelquefois à leur insu) possèdent. Développer et utiliser ce pouvoir semble être la clé pour passer ce point crucial où la curiosité masculine envers la soumission et les jeux de rôle deviennent un besoin émotionnel profond. Tous les hommes admirent les femmes puissantes, et il serait vain qu’un homme refuse ou remette en question ce fait avéré. Vous êtes complètement dans le vrai, et pour toutes les raisons que vous indiquez, ce monde devient de plus en plus un monde régi par les femmes.
Dans le cas de mon éducation, maman était affectueuse et attentive dans de nombreux domaines (intellectuel, spirituel, émotionnel), mais elle était également exigeante pour mes résultats scolaires, autoritaire à la maison, et tout à fait implacable quand elle m’infligeait des punitions quelquefois désuètes. Mais comme beaucoup d’hommes, je suppose, une fois que j’eus grandi et que je me fus installé, que j’ai perdu ce sens de la discipline ainsi que le respect pour les femmes.
J’allais avoir un retour brutal aux réalités quand j’emménageai avec Anna dans son appartement. Il ne me fallut que quelques jours de cohabitation pour que réalise avec quelle fermeté Anna avait pris en charge notre relation, et à quelle hauteur elle mettait la barre pour que je la satisfasse. Elle insistait pour que je sois disponible, serviable et obéissant à tout instant et dans toutes conditions. Elle organisa la vie à la maison, pris en main les aspects financiers, et exigea que je maintienne la maison impeccable et en ordre. Anna avait tout simplement pris les commandes de notre vie commune, et n’imaginait pas une seconde que je puisse mettre en question ce fait, ou que je puisse désirer autre chose.
J’étais attiré par la nature dominante d’Anna, mais cela se passait bien longtemps avant qu’Internet puisse apporter toute cette large variété d’information et d’opinions accessibles à partir de son clavier d’ordinateur. Bien qu’Anna était probablement intriguée par sa propre volonté de dominer, elle n’avait jamais réellement exploré cette curiosité, et c’est en fait moi-même qui l’introduisis au concept de la discipline conjugale et l’encourageai à être aussi stricte qu’elle le désirait. Je sus qu’elle avait adopté ce pouvoir nouvellement découvert quand, à ma grande surprise, peu de temps après que nous ayons commencé à vivre ensemble, elle m’entraîna dans la chambre après dîner, me fit me déshabiller et me mettre à quatre pattes sur le lit, et m’infligea une vingtaine de violents coups de canne – pour avoir mangé trop vite, traînassé, pas apprécié ses plats cuisinés, et ignoré sa conversation à table. J’avais mal et étais un peu choqué, mais bien sûr je devins beaucoup plus attentif envers ses besoins après cet épisode.
Votre travail est une source d’inspiration, car à travers vos recherches, en documentant les expériences des autres, et en présentant les courants d’opinions dans les médias grâce à une sélection d’articles et les conseils de soutien, vous donnez la possibilité d’explorer et de légitimer la vaste gamme d’émotions et de désirs associés au mode de vie de domination féminine et de soumission masculine. Ainsi analyser de façon cohérente les différentes expériences de ma vie est devenu plus facile. J’ai pu revoir sous un nouveau jour quelques unes des expériences de mon enfance, comme cette fois où j’ai dû me déguiser en costume de Fauntleroy, que je vois maintenant comme un entraînement pour ma vie future, plus que comme un souvenir à oublier.
Réponse d’Elise :
Carl, tu as été élevé par une Mère très avisée. Elle t’a enseigné le respect des femmes, et cela n’est pas toujours le cas dans une famille monoparentale tenue par la mère. Elle ne n’a pas voulu que ce soit la télévision qui fasse ton éducation, c’est elle qui t’a élevé en t’inculquant des valeurs féministes. Et maintenant tu es un homme meilleur grâce à cela. Tu as recherché une partenaire qui puisse être le genre de femme qui serait également autoritaire et qui exigerait le respect envers elle. Ainsi tu as réussi à te réaliser dans une relation avec une femme dominante.
Punir un enfant est vraiment l’éduquer. Ta mère a saisi l’occasion de ton attitude sexiste pour t’infliger une leçon valable pour toute ta vie. La plupart des gens sont toujours à la recherche de conseils de la part de psychologues, de prêtres, pour savoir comment punir leurs enfants. Je pense que la bonne réponse vient de la motivation des parents. Punir sous le coup de la colère un fils ou une fille est toujours une mauvaise solution, qu’importe si cela consiste en un châtiment corporel ou une punition psychologique. Mais ta mère a sévi de la bonne manière. Elle a utilisé ta punition comme un moyen de te donner une leçon de vie, une leçon dont tu te souviens encore maintenant, une leçon qui t’a permis de devenir un homme plus réfléchi et respectueux.
Sa méthode de punition a requis également beaucoup d’inventivité et d’efforts de sa part. C’est toujours facile de fesser ou de crier sur un enfant, mais cela demande de grandes qualités parentales de concevoir une punition qui va réellement éduquer un enfant. Et au final, qu’une femme punisse l’enfant qu’elle adore ou bien son mari, l’objet de cette discipline et d’éduquer et d’apprendre. Ta mère l’avait compris et tu as beaucoup de chance, ainsi qu’Anna qui a pu construire sur les fondations que ta mère a établies pour le reste de ta vie.
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