le blog suprematiefeminine

De: dominique.

Subject: un long passé de D/s
Date: Sat, 7 Mar 2009 06:25:40



Chère Ms Dana,


Souffrez d’abord que je vous remercie pour la qualité de votre site et les bienfaits qu’il apporte a tous les pratiquants novices ou expérimentés des relations D/s. Vos réponses à leurs interrogations sont un modèle de pertinence, de tempérance et d intelligence. C’est un régal, si rare sur la toile.


Je viens ici vous conter ma longue histoire de soumis dont le vécu enrichira la variété de ceux que vous publiez. J’ai 54 ans.


Dans une relation amoureuse comme je l’imaginais déjà a huit ou dix ans, je me voyais vraiment kidnappé par ma maitresse dans une maison fermée de hauts murs et munie d’anneaux partout, de cages et de carcans, à la merci permanente de ses envies sexuelles égoïstes. Elle me faisait travailler, me fouettait ou m’attachait comme elle l’entendait, me promenait en laisse dans le jardin ou m’attelait pour me « driver », m’enfermait pour avoir la paix, bref ne tôlerait aucun écart et s’en tenait a ses envies. Je passais des heures à guetter son bon vouloir et à espérer qu’elle m’accorde un peu de plaisir mais sa satisfaction en était la condition. J’étais trempé par sa chatte excitée, rougi par ses lanières claquantes et ses appétits ne trouvaient de cesse qu’après m avoir usé au service.


Après bien des tentatives avortées d’aveux maladroits, j’ai fini par sauter le pas et livrer mes fantasmes a quelques amourettes de jeunesse qui dans la plupart des cas se sont offusquées en m’abandonnant a grands pas. Seules deux d’entre elles se sont essayées maladroitement mais sympathiquement au rôle de dominatrice.  


Celle qui en a eu la primeur se prénommait Joëlle ; ravissante petite brunette d’origine espagnole, gaie, souriante a souhait, douce, délicate, sensuelle, elle se contenta de sourire et m’encouragea  à chercher des ficelles, m’attacha en croix sur le lit pour m’utiliser a sa guise avec le plus grand naturel. Elle ne prit pas vraiment un pied phénoménal mais me remercia pour le plaisir partagé et ma sincérité avant de m’encourager à chercher encore la « cravacheuse » de mes rêves. Elle venait de rendre l’impossible envisageable ! Mes mille mercis n’auraient su en rendre compte…


Enhardi par cette expérience j’ai mis encore quelques années à trouver la femme de ma vie. A 27 ans je me mariais enfin à celle, de sept ans ma cadette, qui allait la bouleverser en me prenant au mot. Elle comprit très vite le parti qu’elle pouvait tirer de mon fantasme : se marier en évitant la contrainte de la fidélité qu’elle trouvait insupportable, pour mieux dire, avoir un homme a ses pieds taillable et corvéable à merci, tout en gardant les autres disponibles.


Apres une lune de miel de deux ou trois ans pendant lesquels elle explora dans l’intimité les jeux d’une relation D/s, elle m’indiqua que la satisfaction que j’en tirais devait aller de pair avec la sienne et qu’elle se réservait le droit de prendre un amant quand bon lui semblerait. Elle testa d’abord mes réactions de soumis en s’offrant a trois ou quatre reprises des amants qui n’avaient ses faveurs qu’une nuit  et qu’elle recevait dans une pièce contigüe a celle ou elle m’avait préalablement attaché. Je n’avais droit qu’à un cunnilingus avant ses ébats et une traite après si j avais été sage. Rassurée par ma docilité et toute absence de jalousie dangereuse, elle chercha un amant attitré qui convienne mieux à ses attentes et remplisse le rôle d’étalon que son mari avait perdu. Et lorsqu’elle le trouva elle m’imposa sa venue chaque fin de semaine du vendredi soir au lundi après-midi et pendant toutes les vacances. Pendant ces cinq années, voici comment se déroulait un week-end : âpres m’avoir attaché sur une chaise avant l’arrivée de l’amant ma maitresse montait sur celle-ci pour poser ses fesses sur mon visage et me laisser humer sa chatte en me donnant les consignes d’usage. Elle m’abandonnait dans l’obscurité, rejoignait son amant dans la chambre voisine. Celle-ci, dans notre petite maison de plain-pied, était munie d’une porte donnant accès directement à l’extérieur, ouverture pratique pour les allées et venues discrètes du visiteur. Je restais la toute la soirée avec pour seul plaisir les sons étouffés de leurs ébats amoureux. Vers minuit, l’homme s’endormait en ronflant bruyamment ce qui permettait a l’épouse comblée de venir me détacher après avoir essoré sa chatte humide sur ma  cuisse, pour me rattacher aussitôt à un anneau du bas du mur. Je passais ainsi la nuit sur une couverture. Au réveil tardif de ma maitresse, j étais détaché, préparais le déjeuner que je prenais avec elle et nous reprenions ensemble le travail dans notre commerce pendant que l’amant se prélassait. Les deux nuits suivantes me valaient le même traitement et les mêmes frustrations en plus des journées à travailler sous les ordres de ma maitresse chef d’entreprise. Enfin la journée du lundi parachevait ces trois jours de D/s. Apres le petit déjeuner, j’étais de nouveau attaché sur la chaise et y restais parfois jusqu’en fin d après-midi, le temps pour les deux amoureux de s’épuiser physiquement avant que mon remplaçant ne quitte le foyer. J’avais alors parfois droit à une suprême récompense ; mon épouse venait s’empaler sur ma hampe et me vidait en une fraction de seconde en se moquant de mon manque de tenue.


Ces jeux ont quelque peu varié au fil du temps (placard, menottes et glace sans tain au lieu de chaise, branlette pour finir ou même l’amour avec ma maitresse (une ou deux fois seulement !), sans autorisation d’éjaculer, pour compenser un raté de l’amant, mais ils ont rythmé toutes les fins de semaine de ces cinq années de ma vie d’une frustration hallucinante et inoubliable. Elle m’utilisait pour bien d’autres tâches humiliantes : lavage de la voiture de son amant, préparation de leur chambre ou de leurs repas, tous travaux domestiques… et ne manquait pas de me traire attaché pour me vider avant de me faire retrouver mon simple rôle de bouillotte dans son lit (Les cb auxquelles nous pensions tous deux étaient introuvables a cette époque).


Puis notre relation s’est longuement détériorée jusqu’au divorce survenu après 16 ans de mariage. Mon épouse vivait cette relation D/s sans amour et par intérêt. Elle allait crescendo dans des exigences matérielles et un mépris sordide qui me devenaient insupportables. Comme vous le dites si justement, une relation D/s n’est viable a long terme que si l’amour en est le fondement.


Je suis reparti en quête de l’âme sœur, frénétiquement, sur le net et l’ai trouvée : une jolie petite femme bourrée de qualités de cœur bien trempées, au regard autoritaire, à l’aplomb impressionnant et a la libido gourmande. En préambule a notre histoire et juste après un premier week-end passe ensemble, j’offris a ma nouvelle compagne le récit écrit et romance de mon expérience D/s pour tester sa réaction. Elle était totalement novice en la matière mais se pencha avec passion sur le sujet (dans les deux sens !) et entreprit de m’attacher aux poutres de son salon avant de partir au travail ! Découvrir qu’on pouvait aller a son bureau pendant que son mâle, ficelé ne peut que bander en attendant votre retour lui procura une totale excitation. En femme curieuse et pragmatique, elle s’empressa d’approfondir ses connaissances sur la domination (par le biais entre autre de votre site si passionnant) et commença à les mettre en pratique avec l’aide de son imagination jamais en reste ainsi que des gadgets que je lui fabriquais ou fournissais: poulie de suspension, menottes, chaines, corde, laisse, réveil de libération automatique, cage, fouets, bâillon-didot etc.…


Apres quelques tâtonnements et tests destinés à trier ses propres envies et mettre un frein aux manipulations de son esclave (c’est là l’essence même des soumis !), elle est parvenue à m’asservir à son idée et m’a fait signer un protocole de servitude qui lui fournit, sur des périodes décidées par elle, l’esclave docile dont elle n’avait jamais osé rêver.


Une soirée parmi tant d’autres se déroule ainsi à la maison : je dois l’accueillir à genoux à son retour de travail, lui ôter ses bottes et lui baiser les pieds. Suivent le service d’un plateau repas et les taches de cuisine et de vaisselle que ma maitresse surveille attentivement. Si la télé propose un programme a son goût je me retrouve menotté au poteau du salon pendant qu’elle le suit, ou je suis occupe à des taches ménagères qui me laissent sans répit. Apres quoi je l’assiste dans sa toilette puis la suis dans la chambre ou je la sers sexuellement selon son humeur. Une fois satisfaite, elle me boucle dans la cage installée a demeure au pied du lit, harnache de ma CB pour la nuit, se met en levrette le cul tourne vers la cage pour que je lui procure un dernier plaisir avec mon pouce a travers les barreaux avant de rejoindre son lit lentement a quatre pattes pour me laisser une dernière vision de sa chatte inaccessible. Elle m’impose le silence puis me laisse dans un état de frustration indescriptible et s’assure ainsi de ma parfaite docilité pour le lendemain.

Elle entrecoupe ces périodes d’asservissement total de courts répits de liberté pour éviter la lassitude de part et d’autre et garder les épisodes « cœur d’artichaut » qu’on sait apprécier tous deux. Mais au premier claquement de doigt,… c’est reparti… et c’est merveilleux.


Si je peux terminer par un conseil à vos jeunes lecteurs et lectrices novices tentes par une relation D/s, laissez-moi leur dire qu’elle peut réellement cimenter un couple pour longtemps tant qu’elle se double d’un respect mutuel et d un partage constant des envies de chacun. Elle peut être destructrice  par le biais de l’adultère, (tellement excitant mais qui demande la prudence et la solidité d’un couple très soudé)  mais, bien menée, une telle relation conduit ses deux acteurs au paradis !



 

 

Réponse de Ms Dana :

 

Dominique. Merci pour ce long récit qui a été passionant à lire. Je le comprend et partage. Il ouvre des "futurs" et des portes par une expérience vécu. Oui comme tu le dis si bien, un couple où il y a une Maitresse qui a les pieds sur terre, et sait garder raison, peut tout se permettre.


Il peut tout vivre tant qu'il se réserve des moment "artichaut", des moments de tendresse et de complicité intense, qui viennent compléter cette vie Ds qui peut aller fort loin touchant au limites des désirs et des phantasmes.


Quelle femme, quel soumis ne s'en trouveraient pas épanouie au sein d'une telle relation où les deux vivent ce qu'ils ont envie de vivre et se permettent de le faire de manière 'sage' et intelligente. Le socle, la base d'une telle relation n'est viable qu'à deux. Deux dans les sentiments, deux dans la compréhension, deux dans l'écoute.


Rien ne me choque tant que cette fondation est là. Que le maitresse prennent des amants, que le soumis devienne esclave et vive comme un chien pourquoi pas.
On peut asservir totalement un soumis et le rendre esclave, si le désir et là. On peut aller très loin dans l'exploration de la vie et de l'inconscient. Peu de maitresse l'osent mais c'est aussi une des possibilités qu'offre ce mode de vie.
Paradoxalement, un esclave peut être totalement épanoui d'être asservi et traité comme un chien. Allez parfois comprendre l'inconscient.

Souvent je ne cherche pas a comprendre. Je ressents. Je prends. Je vis. Il est toujours temps ensuite de rectifier le tir, si je m'aperçois que moi ou celui que je dresse à l'esclavage le vivons mal. 
On ne peut revenir en arrière dans ce mode de vie. Il restera toujours mon serviteur zélé et soumis. Mais on peut tenter des expériences, les vivre, essayer et voir. La vie sinon serait bien moins riche.

 Il faut seulement ne jamais perdre de vue que le besoin de partager aussi autre chose, main dans la main, est aussi important et essentiel à cette pérénité que l'on souhaite à tous. Car vivre sans vraiment s'explorer, sans vraiment essayer, sans exhaltation ni désir d'aller voir au delà des portes que l'on souvre, n'est pas vraiment vivre.


Alors bravo Dominique, et merci de cette leçon de vie et cette sagesse que tu illustres si bien dans ton récit.

 

Je te souhaite continuer à vivre cette vie pour laquelle tu as toujours été destiné, et qui t'a offerte la chance de rencontrer des maitresses qui ont comprit, qui t'ont aussi compris.

 

Ms Dana 



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Dim 19 mar 2006 Aucun commentaire